Jeudi
21 avril 2005
Première étape : Strasbourg/Rhinau :
42 kilomètres
Départ à 09h30
du magasin DECATHLON de Strasbourg Hautepierre
où je suis salarié. Nous sommes
partis de la maison dès 09h00 accompagnés
par nos supporters. Nous avons décidé
d’emmener notre chien Dinko, un Husky, mon fidèle
compagnon. J’ai voulu lui faire un dernier cadeau,
son dernier voyage, car il a un cancer généralisé.
Nous nous sentons en forme ce matin il fait
très beau, quoique un peu frais. Nous
avions préparé le matériel,
fait l’inventaire la veille, car nous avons
pris le strict minimum. Mais le Carrix est un
peu trop chargé et je suis surpris de
ne pas pouvoir courir comme d’habitude. On a
pesé : 20,5 kilos, charge maximale…
Il a fallu alléger de 2 kilos et Catherine
a du courir avec un sac à dos, quel courage !
On a été accueilli par mes collègues
de travail, de bons amis sont également
là et après quelques photos, un
dernier café nous voilà en route
pour 200 kilomètres à parcourir
en 3 jours et demi pour tester le Carrix en
courant. Nous sommes en effet les premiers au
monde à courir avec 20 kilos et sans
le Carrix nous ne pourrions faire une telle
course en autonomie complète.
La première partie de cette première
journée s’est bien passée, nous
sommes escortés par un ami Jean-Marie,
en vélo, qui a assuré notre sécurité,
nous a photographié et encouragé.
Merci à toi Jean-Marie, pour tous ces
efforts, car il a fait 20 kilomètres
à vélo... pour quelqu'un qui ne
fait pas de sport, chapeau !
La seconde partie de notre trajet s’effectue
le long du Rhin sans trop de soucis, à
part quelques douleurs musculaires, ce qui est
tout à fait normal.
Nous avons tout de même fait un marathon,
ce qui n’est pas rien et la première
étape se termine au mieux. Nous passons
la nuit dans une ferme à Rhinau où
Catherine à de bons amis avec qui elle
a des relations très amicales, mais également
de travail, car pendant ses congés scolaires
elle encadre des colonies de vacances avec l’AGF
de Bas-Rhin. Cette ferme en fait partie, car
c’est une ferme pédagogique qui accueille
des classes, des centres aérés,
des familles… Nous avons passé une agréable
soirée avec un dîner très
copieux, car nous avions très faim. Après
un dernier massage nous nous sentons un peu
fatigués et nous nous couchons en pensant
au lendemain.
Vendredi 22 avril 2005
Deuxième étape : Rhinau/Balgau :
55 kilomètres
Après un réveil
un petit peu douloureux, nous nous sentons d’attaque
pour cette deuxième étape, qui
ne sera pas très aisée, car le
terrain est relativement difficile : courir
sur les berges du Rhin nous met à l’abri
des voitures, mais le sol est quelquefois instable
et très caillouteux. De plus, il n’y
a pas âme qui vive et les kilomètres
se ressemblent…
Nous commençons à
montrer des signes de fatigue, mais heureusement,
le moral est au beau fixe, comme la météo…
A deux tout est plus facile, nous faisons aussi
souvent que possible des pauses pour nous ravitailler
en eau fraîche et en nourriture. Mais
finalement, le plus dur est de repartir, il
nous faut souvent quelques kilomètres
pour retrouver un bon rythme. Le poids du Carrix
commence aussi à se faire sentir, d’autant
plus que le terrain est plus accidenté.
Par moments, la piste se transforme en sentier
de randonnée et le temps ne nous aide
pas, car il fait très chaud pas loin
de 28/30°.
Lors d’une bonne pause, nous
avons rencontré un ancien marathonien,
champion de longue distance, un vrai, un pur
qui a pris plus ou moins sa retraite de sportif,
mais il aura eu le privilège d’essayer
le Carrix en courant. A vrai dire, il a un peu
douté au début, mais pas très
longtemps et il s’est tout de suite pris au
jeu, nous avons immortalisé cet instant
en le prenant en photo.
Plus que 15 kilomètres avant notre repos
bien mérité. Nous avons énormément
souffert tout au long de la journée,
car la chaleur a été intense et
nous avons beaucoup de mal à finir cette
étape. Nous avons quelques problèmes
musculaires et surtout la jambe lourde. Mais
nous allons être récompensés
en arrivant à l’étape du soir,
car l’accueil est digne de la souffrance accumulée
aujourd’hui, nous sommes reçus comme
des rois. Une très belle soirée
nous attend pour clôturer cette journée,
mais nous savons que l’étape de demain
sera très difficile, le beau temps va
nous quitter, eh oui, les bonnes choses ont
toujours une fin !
Nous allons savourer cette soirée avant
l’étape qui va nous mener en Suisse.
Car demain, ,nous passerons la douane en courant :
quel spectacle que de voir deux marathoniens
munis d’un traîneau franchir la frontière…
nous verrons bien. |