• Projet Carrix # du 21 au 24 avril 2005
 
Description :
200 km de course à pied entre Strasbourg et Delémont
Départ du magasin Décathlon de Strasbourg jeudi 21 avril
Arrivée à Delémont le 24 avril
   
Samedi 16 avril 2005
Lors d’une sortie banale, je me suis fait une petite entorse… pas de pot, à quelques jours de notre départ, les choses se gâtent un peu plus. Mais Catherine m’a bien soigné et remis sur pied avec l’aide de mon kiné Paulo. Merci à vous !
 

Jeudi 21 avril 2005
Première étape : Strasbourg/Rhinau : 42 kilomètres

Départ à 09h30 du magasin DECATHLON de Strasbourg Hautepierre où je suis salarié. Nous sommes partis de la maison dès 09h00 accompagnés par nos supporters. Nous avons décidé d’emmener notre chien Dinko, un Husky, mon fidèle compagnon. J’ai voulu lui faire un dernier cadeau, son dernier voyage, car il a un cancer généralisé.
Nous nous sentons en forme ce matin il fait très beau, quoique un peu frais. Nous avions préparé le matériel, fait l’inventaire la veille, car nous avons pris le strict minimum. Mais le Carrix est un peu trop chargé et je suis surpris de ne pas pouvoir courir comme d’habitude. On a pesé : 20,5 kilos, charge maximale… Il a fallu alléger de 2 kilos et Catherine a du courir avec un sac à dos, quel courage !
On a été accueilli par mes collègues de travail, de bons amis sont également là et après quelques photos, un dernier café nous voilà en route pour 200 kilomètres à parcourir en 3 jours et demi pour tester le Carrix en courant. Nous sommes en effet les premiers au monde à courir avec 20 kilos et sans le Carrix nous ne pourrions faire une telle course en autonomie complète.
La première partie de cette première journée s’est bien passée, nous sommes escortés par un ami Jean-Marie, en vélo, qui a assuré notre sécurité, nous a photographié et encouragé. Merci à toi Jean-Marie, pour tous ces efforts, car il a fait 20 kilomètres à vélo... pour quelqu'un qui ne fait pas de sport, chapeau ! 
La seconde partie de notre trajet s’effectue le long du Rhin sans trop de soucis, à part quelques douleurs musculaires, ce qui est tout à fait normal.
Nous avons tout de même fait un marathon, ce qui n’est pas rien et la première étape se termine au mieux. Nous passons la nuit dans une ferme à Rhinau où Catherine à de bons amis avec qui elle a des relations très amicales, mais également de travail, car pendant ses congés scolaires elle encadre des colonies de vacances avec l’AGF de Bas-Rhin. Cette ferme en fait partie, car c’est une ferme pédagogique qui accueille des classes, des centres aérés, des familles… Nous avons passé une agréable soirée avec un dîner très copieux, car nous avions très faim. Après un dernier massage nous nous sentons un peu fatigués et nous nous couchons en pensant au lendemain.

Vendredi 22 avril 2005
Deuxième étape : Rhinau/Balgau : 55 kilomètres

Après un réveil un petit peu douloureux, nous nous sentons d’attaque pour cette deuxième étape, qui ne sera pas très aisée, car le terrain est relativement difficile : courir sur les berges du Rhin nous met à l’abri des voitures, mais le sol est quelquefois instable et très caillouteux. De plus, il n’y a pas âme qui vive et les kilomètres se ressemblent…

Nous commençons à montrer des signes de fatigue, mais heureusement, le moral est au beau fixe, comme la météo… A deux tout est plus facile, nous faisons aussi souvent que possible des pauses pour nous ravitailler en eau fraîche et en nourriture. Mais finalement, le plus dur est de repartir, il nous faut souvent quelques kilomètres pour retrouver un bon rythme. Le poids du Carrix commence aussi à se faire sentir, d’autant plus que le terrain est plus accidenté. Par moments, la piste se transforme en sentier de randonnée et le temps ne nous aide pas, car il fait très chaud pas loin de 28/30°.

Lors d’une bonne pause, nous avons rencontré un ancien marathonien, champion de longue distance, un vrai, un pur qui a pris plus ou moins sa retraite de sportif, mais il aura eu le privilège d’essayer le Carrix en courant. A vrai dire, il a un peu douté au début, mais pas très longtemps et il s’est tout de suite pris au jeu, nous avons immortalisé cet instant en le prenant en photo.
Plus que 15 kilomètres avant notre repos bien mérité. Nous avons énormément souffert tout au long de la journée, car la chaleur a été intense et nous avons beaucoup de mal à finir cette étape. Nous avons quelques problèmes musculaires et surtout la jambe lourde. Mais nous allons être récompensés en arrivant à l’étape du soir, car l’accueil est digne de la souffrance accumulée aujourd’hui, nous sommes reçus comme des rois. Une très belle soirée nous attend pour clôturer cette journée, mais nous savons que l’étape de demain sera très difficile, le beau temps va nous quitter, eh oui, les bonnes choses ont toujours une fin !
Nous allons savourer cette soirée avant l’étape qui va nous mener en Suisse. Car demain, ,nous passerons la douane en courant : quel spectacle que de voir deux marathoniens munis d’un traîneau franchir la frontière… nous verrons bien.

 

Samedi 23 avril 2005
Troisième étape : Balgau/Aesch : 50 kilomètres

Réveil très douloureux ce matin, nous avons bien du mal à sortir du lit. Nous avons décidé de partir un peu plus tard et nous profitons d’un copieux petit déjeuner. Le temps s’est bien gâté, les nuages sont bien au rendez-vous, mais il ne pleut pas pour l’instant. Nous allons en profiter pour partir au sec, parce que cela ne va pas durer. Nous décidons de quitter les berges du Rhin pour emprunter une piste cyclable qui va nous mener non loin de la douane. 30 minutes de course et voilà qu’il se met à pleuvoir, nous sommes obligés de nous abriter de temps à autres. Notre allure moyenne est bonne et varie entre 8 et 12 kilomètres à l’heure. Catherine me relaye de temps en temps avec le Carrix, mais le plus souvent c’est moi qui le tire. Elle se débrouille très bien, le poids ne la gêne pas trop, il faut dire que nous faisons des essais, car nous sommes en train de nous tester tous les deux. Nous projetons de partie pour la Bolivie en août pour traverser le lac Salar, lac salé qui se trouve à 3700 mètres d’altitude, formé d’une croûte de sel. La traversée n’est pas trop longue, à peine 150 kilomètres mais à très haute altitude.
Nous approchons de la douane, à Leymen : pas un chat, pas un curieux, pas âme qui vive. Nous aurions pu passer n’importe quel produit illicite sans nous faire prendre. Nous voilà en Suisse.

François JONCOURT le concepteur du Carrix nous appelle très régulièrement pour se tenir au courant, car il a quelques inquiétudes par rapport à notre état de forme et de fraîcheur. Demain, c’est la dernière étape et il y aura une quarantaine de personnes pour notre arrivée. C’est lui qui a tout mis en œuvre avec son entreprise et les employés de DELMET pour nous accueillir.
Nous parcourons les derniers kilomètres en apercevant les reliefs montagneux et le paysage qui nous attend pour demain matin : ce n’est plus la monotonie des berges du Rhin, mais la difficulté des montées et descentes qui sera au rendez-vous. Terrain plutôt vallonné pour ne pas dire montagneux…
Les habitations de Aesch se profilent enfin, nous sommes arrivés à bout de cette troisième étape. Il va falloir soigner maintenant les douleurs qui nous assaillent, nous restaurer et passer une bonne nuit, car le réveil sera très tôt demain. C’est ce que nous faisons en nous endormant comme des bébés, fatigués mais contents d’être à deux doigts de la fin.

Dimanche 24 avril 2005
Quatrième et ultime étape : Aesch/Delémont : 33 kilomètres

Lever très matinal aujourd’hui, car nous n’avons qu’une demi-journée pour parcourir les derniers kilomètres qui nous séparent de l’usine DELMET où nous sommes attendus pour 11h30.
A l’heure où tout le monde dort encore et après un petit déjeuner frugal –nous n’avons pas très faim à cette heure-ci-, nous voilà en route pour la dernière étape. Le jour se lève et pour le moment nous sommes heureux de constater qu’il a plu toute la nuit et qu’il ne reste que quelques gouttes pour notre départ. Malgré les douleurs qui persistent, les jambes cotonneuses, nous sommes hyper motivés et partons de bon cœur.
Mais très vite les choses se compliquent : j’ ai de plus en plus mal : la petite entorse que je traîne depuis le départ à la cheville gauche s’est transformée en tendinite derrière le genou. J’ai du mal à avancer…Et pour couronner le tout, la pluie se met à tomber de plus en plus fort. Catherine prend alors le Carrix pour me permettre de courir plus aisément et le tire pendant plus d’une heure sur des sentiers où même à pied il est difficile d’avancer : des montées à n’en plus finir, de la boue, des pierres parfois énormes et cette pluie qui se transforme en véritable déluge. Nous décidons de nous arrêter au bout d’une heure et demie environ pour boire un café à l’abri d’un pont de chemin de fer, mais ouvrir le sac du Carrix quand tout est mouillé, sortir le réchaud et tenter de se réchauffer tient plutôt du miracle. Nous sommes trempés, sales et pas tout à fait sûr d’être sur la bonne route… Heureusement, notre moral va nous permettre de tenir le coup et nous partons d’un énorme fou rire qui ne nous quittera plus jusqu’à l’arrivée ou presque. Il est vrai que notre situation peut paraître comique ou alors complètement farfelue aux yeux des rares passants que nous rencontrons. Mais grâce à notre bonne humeur, nous entrons en contact avec un groupe de Vttistes qui se voient obligés de renoncer à leur projet à cause du mauvais temps. Ils nous souhaitent beaucoup de courage et nous indiquent la direction à suivre pour arriver à Delémont.
Nous continuons à longer la rivière et la voie ferrée en empruntant parfois des itinéraires plutôt compliqués, puis décidons alors de rejoindre la route et de courir sur la bande réservée aux cyclistes. 16 kilomètres nous séparent encore de l’arrivée : nous sommes alors confrontés au problème des voitures qui arrivent à contresens et ne ralentissent pas toujours l’allure… Et la pluie tombe toujours.
François nous appelle à 8 kilomètres de la fin, nous le rassurons en lui donnant notre position : il est 10h30 nous serons à l’heure pour l’apéritif !
Les derniers kilomètres sont bouclés comme convenus à temps et, clin d’œil de la météo ?, les 15 dernières minutes nous avons droit à une belle éclaircie et nous arrivons sous le soleil… après 4 heures et demie de pluie battante…

Le comité d’accueil est là pour nous applaudir, François et sa femme Francesca, Le Directeur de DELMET et sa famille, la journaliste du Quotidien Jurassien, des photographes, le responsable de l’Office du Tourisme du Comté du Jura Suisse et d’autres personnalités invitées spécialement pour cet événement. La veille, la radio locale avait annoncé l’arrivée d’un couple de marathoniens venus de Strasbourg en courant…

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